Il a clairement été montré par exemple que les stress était un facteur de vieillissement accéléré pour les individus[i]. Gérer les stress est donc une nécessité réelle pour la bonne santé de tous, y compris celle des entreprises petites ou grandes et de nos sociétés.
Continue readingLe sommeil : l’oublié de la prévention santé en entreprise
L’exosquelette, la clef contre les TMS ?
À l’heure actuelle, de plus en plus d’entreprises se tournent vers des solutions matérielles pour soulager le travail de leurs opérateurs. Toutes ces solutions sont de véritables avancées sur le sujet de la réduction de la pénibilité de certaines tâches liées à la manutention manuelle.
Continue readingJournée mondiale santé et sécurité au travail
Le 28 avril 2018, et ce depuis 2003, l’OIT (Organisation Internationale du Travail) commémore la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail.
La sécurité en chiffres
Le principal objectif de cette journée est de promouvoir dans le monde entier une culture de la sécurité et de santé au travail. À l’occasion de cette journée, le Bureau international du travail a publié un rapport « La sécurité en chiffres » qui montre que 2,2 millions de travailleurs dans le monde meurent chaque année dans le cadre de leur travail, à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, soit 5 000 personnes par jour.
« Génération sécurité & santé »
Cette année est particulière puisque que cette journée s’associe à la Journée mondiale contre le travail des enfants (WDACL) dans une campagne commune pour améliorer la sécurité et la santé des jeunes travailleurs et mettre fin au travail des enfants.
Cette action a pour objectifs :
- d’accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) qui vise à défendre les droits des travailleurs,
- promouvoir la sécurité sur le lieu de travail et assurer la protection de tous les travailleurs d’ici 2030,
- mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes d’ici 2025.
Pour atteindre ces objectifs, l’OIT dit adopter une approche holistique visant l’élimination du travail des enfants et encourageant une culture de prévention en matière de sécurité et de santé au travail (SST) au bénéfice de la force de travail mondiale de demain.
Le travail des enfants
Aujourd’hui, les jeunes travailleurs représentent plus de 15% de la population active mondiale (ils sont 541 millions âgés de 15 à 24ans, dont 37 millions à exercer des travaux dangereux). Ces jeunes travailleurs souffrent d’accidents du travail non mortels jusqu’à 40% plus élevé que chez les travailleurs de plus de 25ans. Plusieurs facteurs peuvent accroître la vulnérabilité de ces jeunes en matière de santé et sécurité au travail : leur stade de développement physique et psychologique, leur manque d’expérience professionnelle et de formation, leur connaissance limitée des dangers liés au travail et leur manque de pouvoir de négociation qui peut les conduire à accepter des tâches ou des emplois dans de mauvaises conditions de travail.
Sources :
- « Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail » – Organisation Internationale du Travail
- « Thème 2018 – Améliorer la sécurité et la santé des jeunes travailleurs » – Nations Unies
- « Journée Mondiale sur la sécurité et la santé au travail » – Journée Mondiale
[Conseil] Quand le rythme s’accélère au travail
Les mois de juin voire juillet sont souvent, d’expériences, des mois intenses en entreprise. Bien souvent, les ponts du mois de mai ont laissé une charge de travail qui reste à rattraper. D’autre part, de nombreuses entreprises souhaitent réaliser les délais avant les congés d’été sans compter sur les demandes de dernières minutes. Enfin, il y a notre rythme de vie personnelle qui peut aussi s’activer à la même période pour profiter du beau temps…. En bref, nous essayons de nager à contre-courant mais généralement au détriment de notre santé. Nous nous laissons prendre dans cette accélération générale à nous épuiser ! De nombreuses personnes décompensent pendant cette période qui précède les congés.
Comment peut on prévenir ce phénomène?
Le premier pas positif se fait lorsque nous nous posons face à cette tumulte en nous demandant si, oui ou non, nous subissons ce rythme. Cette prise de conscience permet d’observer chez soi quelles en sont les conséquences :
– Mon sommeil est il agité, perturbé ?
– Est-ce que j’éprouve du plaisir dans mes activités, dans mon travail ?
– Suis-je épuisé le soir systématiquement ?
– Est-ce que je me sens reposé au réveil ?
Nos proches eux aussi sont un bon retour pour nous aider parfois à objectiver notre état de santé. Alors n’hésitez pas à le leur demander.
Voici quelques astuces aussi vrai en professionnel qu’en personnel :
– Ralentissez entre midi et deux prenez vraiment votre pause ( sans caler d’autres rdv ou contraintes perso) en dehors du travail et aller faire une balade au calme ou faire des mouvements de respiration dans un endroit calme.
– Concentrez vous sur une tâche à la fois en évitant de vous éparpiller.
– Utiliser le système d’entonnoir : c’est un fait, vous ne pouvez pas réaliser le même nombre de tâches dans le même temps donc priorisez et acceptez de renoncer à certaines tâches ou rdv.
– Profitez du silence. Par exemple, en voiture, faites l’expérience d’éteindre la radio/musique pour ralentir le rythme.
– Faites quelques mouvements de respiration en voiture, en bus, en train, en avion pour ralentir votre mental.
– Faites de la sieste votre compagnon de récupération. Différentes siestes existent de la micro sieste à la sieste de 20 min voire plus si vous êtes en horaires postés. Dormir avant 15h permet de ne pas empiéter sur le sommeil de nuit.
– N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin.
L’ayurveda : médecine préventive indienne
Qu’est-ce que la médecine ayurvedique ?
L’ayurveda est une médecine préventive indienne basée sur une démarche holistique. En effet, elle voit l’être humain dans sa totalité (âme, mental, les sens, les cinq éléments, les émotions et le corps).
Le mot « Ayurveda » est un terme sanscrit signifiant « science de la vie » (ayus=vie et véda=savoir/connaissance).
L’ayurveda datant de plus de 5000 ans, est un système de guérison naturelle et traditionnelle de l’Inde ainsi qu’une philosophie et un art de vivre. Elle puise ses sources dans le Véda, ensemble de textes sacrés de l’Inde antique. Elle est, à ce jour, reconnue par l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Le but de l’Ayurveda est triple : le maintien de la santé, la guérison des maladies et la réalisation de soi.
La connaissance de l’ayurveda comprend :
- les causes de la maladie,
- l’étude des symptômes,
- la phytothérapie,
- l’alimentation,
- la psychologie,
- la spiritualité…
L’ayurveda s’intéresse à la relation entre l’émotionnel, l’intellectuel et le physique. À cela s’ajoute les éléments extrinsèque : les saisons, le climat, les actes, les comportements qui vont influencer sur le bien-être de la personne.
Cette médecine décrit l’être humain comme étant composé :
- de cinq éléments (ether, air, feu, eau et terre),
- de trois humeurs (Vatta, Pitha et Kapha), appelées doshas. Elles forment le profil de la personne (prakriti),
- de sept tissus (dhatus) formant la trame du corps humain,
- de seize canaux qui véhiculent les doshas (humeurs) à travers tout l’organisme (shrotas). Leur dysfonctionnement, dû au déséquilibre des doshas, conduit à la maladie.
Santé des cadres et managers en entreprise
Faites-vous partie des cadres qui prennent soin de leur santé ?
Il n’est pas nécessaire d’avoir mis en place 10 sondages pour percevoir la nette dégradation de l’état de santé des cadres/managers en entreprises.
Quels facteurs peuvent expliquer cela ?
Lorsque fin 2008, nous vivons ce grand chamboulement économique, certains acteurs de la santé en entreprises s’inquiètent d’une probable dégradation de l’état de santé des collaborateurs. Ceci étant dû aux différents licenciements qui ont suivis. Il y a également eu l’augmentation de la charge de travail ainsi que l’augmentation du stress ambiant.
Par contre, peu sont les professionnels ou dirigeants qui se sont souciés de l’état de santé des cadres (managers). Outre le fait qu’il est comme « habitude » en France de faire porter la « pression » à l’encadrement, l’état de santé de ces derniers n’est pas ou peu considéré.
En ce qui nous concerne, nous y voyons une réelle contradiction. En effet, s’il est un élément essentiel au bon fonctionnement d’une société, c’est bien l’encadrement. Non que nous soyons fervents défenseurs de l’entreprise « bureaucratique », bien au contraire, mais le passage des informations, celui qui est la courroie de transmission de la direction, c’est bien le cadre et/ou le manager.
Même dans le cas d’une organisation en mode « entreprise libérée », l’animateur, le coach ou le leader selon la sémantique choisie, reste un élément essentiel (pour ceux qui connaissent bien le fonctionnement d’une industrie).
Alors, pour quelles raisons les entreprises prennent-elles aussi peu soin de cette population de leurs organisations ?
Pour ne rien arranger, nous constatons une approche commune des managers quant à leur santé.
Et oui, mesdames et messieurs cadres ou managers d’entreprise. En règle générale, vous avez tendance à aller à l’extrême en ce qui concerne votre santé (cf : augmentation des « burn out » chez les cadres).
Le profil type du cadre et/ou manager est une personne dévouée à son entreprise à tout point de vue. C’est ce qui en fait sa grande force mais également une faiblesse (surtout pour l’entreprise).
Pourquoi cela ?
Pouvez-vous me dire combien d’entreprise peuvent se passer des personnes les plus motivées ?
Loin de moi l’idée de penser que les autres collaborateurs ne sont pas motivés mais l’intention de cet article étant porté vers les cadres, je m’y attarde plus spécifiquement.
Nous sommes là face à un réel problème qui pourrait coûter bien cher aux entreprises à moyen terme surtout lorsque l’on sait que l’absentéisme des cadres a pris 50% d’augmentation par an ces dernières années. N’est-ce pas le signe du lâcher prise (dans le mauvais sens du terme) ?
La prévention santé est une dynamique qui se construit à moyen long terme et nécessite la mise en place d’actions bien spécifiques.
A l’heure où nous parlons de « respect » (de l’autre, de la liberté d’expression…) il me semble primordial de commencer par se respecter soi et cela commence par sa santé.
Si vous faites partie de la partie de la population Française qui prend soin d’elle, je ne peux que vous encourager à continuer.
Si à l’inverse, votre santé n’est pas une priorité, poser vous la question de votre « objectif » de vie. Cela vous aidera sûrement à trouver des pistes d’actions et si ce n’est pas le cas, il y a forcément un professionnel compétent proche de vous pour vous conseiller.
Pour aller loin et rester efficace, nous avons besoin d’un corps et d’un esprit en bonne santé, c’est la certitude que j’ai.
Prenez soin de vous !
Burn-out : vers une reconnaissance en maladie professionnelle ?
Qu’entend-on par burn-out?
Le Burn-out, ou épuisement professionnel, est un terme parfois galvaudé, qui recouvre pourtant des situations de souffrance au travail bien réelles et coûteuses pour l’entreprise. Encore mal connu dans ses contours, l’information en entreprise restent un axe majeur de prévention. Littéralement il signifie « brûler de l’intérieur, se consumer ».
Des recherches pourraient bientôt aboutir à une reconnaissance en maladie professionnelle.
Vigilance au manque de sommeil !
Le manque de sommeil diminue les capacités physiques !
Notre corps est gouverné par une horloge biologique qui favorise la restauration de notre organisme durant la nuit. Au milieu de la nuit, notre horloge organise une économie d’énergie essentielle à la préparation de notre organisme pour la journée suivante : baisse de la fréquence cardiaque et respiratoire, chute de la température, sécrétion des hormones de croissance et du cortisol, réparation des tissus musculaires, défenses immunitaires.
En effet, l’heure du coucher aurait une influence sur le système immunitaire : les personnes se couchant tard (vers 2-3h du matin) auraient un taux de lymphocytes (globules blancs) inférieur d’environ 25% % à ceux qui se couchent tôt (vers 23h).
Des chercheurs ont recueilli et analysé les données de tâches de contrôle visuel auprès de 12 participants sur une étude d’un mois. Dans la première semaine, tous les participants ont dormi 10 à 12 heures par nuit afin de bien se reposer. Durant les 3 semaines suivantes, les participants n’ont pu dormir que 5 à 6 heures par nuit, et se voyaient imposer un décalage horaire pour leurs heures de sommeil. Les participants ont effectué des tâches de recherche visuelle et les chercheurs ont enregistré leur rapidité d’exécution.
L’étude constate que plus les participants manquent de sommeil, plus lente est leur vitesse d’exécution des tests. Même lorsque le sommeil est décalé par rapport au cycle circadien, la vitesse d’exécution est réduite. Plus la durée de manque de sommeil régulier est prolongée ou décalée, plus les participants sont lents dans l’accomplissement des tâches de recherche visuelle. Et même si la perception du participant sur ses capacités ne se détériore pas au fil du temps.
L’activité physique régulière joue aussi sur la qualité du sommeil en favorisant un meilleur sommeil à ondes lentes (=sommeil profond).
Le manque de sommeil diminue les capacités intellectuelles !
Le sommeil est essentiel à la mémoire, à l’attention et à la prise de décisions. Il peut s’accompagner de troubles amnésiques et attentionnels. Un bon sommeil entraînera moins de stress et favorisera une stabilité de l’humeur.
Le manque de sommeil peut entraîner un surpoids!
De nombreuses études ont montré une association entre un sommeil court et le surpoids : le manque de sommeil nous ferait manger plus !
En dormant 30% de moins que d’habitude, notre corps serait en demande de nourriture et consommerait environ 500 calories supplémentaires que d’habitude. Cette réaction serait due à une hausse de la leptine et une baisse de la ghréline, deux hormones chargées de réguler notre appétit et notre dépense énergétique.
Sur une période de 5 à 6 ans, les personnes ne dormant que 6h par nuit peuvent prendre jusqu’à deux fois plus de poids que celles dormant entre 7 et 8h par nuit… Le manque de sommeil est donc un gros facteur de risque d’obésité.
Sources : http://www.mon-sommeil.net/qu-arrive-t-il-quand-on-manque-regulierement-de-sommeil/
Salariés malades et discriminations
Les salariés malades subissent-ils des discriminations ?
Des scientifiques se sont penché sur la question de la discrimination par rapport à la santé des collaborateurs !
Ils ont pu observer que les personnes bien portantes gagnent 13,8% de plus en moyenne que les salariés en mauvaise santé. De plus, une inégalité entre les hommes et les femmes ont été es femmes malades sont les moins bien loties.
Quand la santé ne va pas, le salaire ne suit pas. Un salarié français se disant en mauvaise santé reçoit en moyenne une rémunération de 13,8% inférieure à celle d’un bien portant, révèle une étude inédite de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) publiée.
Les deux tiers de cet écart de salaire ne s’expliquent par aucun facteur objectif et reviennent donc à de la discrimination. L’écart n’est en effet pas exclusivement dû à la mauvaise santé du salarié. En effet, expliquent les auteurs de l’étude, «les différences de salaire estimées entre les individus en bonne et en mauvaise santé peuvent être décomposées en une “part expliquée” résultant des caractéristiques des individus et de l’emploi qu’ils occupent et une “part inexpliquée” reflétant le niveau de discrimination salariale subi par les individus ayant un état de santé dégradé.»
Inégalité hommes-femmes
Tous les malades ne sont pas discriminés de la même façon. D’abord, des différences existent en fonction du sexe. «Les femmes subissent davantage de discrimination salariale que les hommes, leur niveau de discrimination s’élevant à 82 % de l’écart de salaire, contre 48 % pour les hommes». Ensuite, les salariés souffrant d’une affection de longue durée (ALD, c’est-à-dire souffrant d’un cancer ou diabétiques, par exemple) perçoivent des salaires de 6% inférieurs à la moyenne, dont la moitié s’explique uniquement par de la discrimination.
Le rapport 2010 de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde)
Une implication croissante des entreprises
Enfin, une étude rassurante! En effet, CSP Formation, nous présente son baromètre de la santé au travail de 2012.
Nous pouvons observer des résultats probants :
Source: http://www.csp.fr/fr/etudes_barometres_CSP.htm
Voilà des résultats encourageants! Depuis un an, près de 86% des entreprises interrogées (contre 73% en 2011) ont mené une action de prévention des risques liés à la santé au travail. La prise de conscience des entreprises s’évalue également à l’envergure des actions menées dans l’organisation. Alors qu’elles représentaient 35% en 2011, aujourd’hui plus de 50% des entreprises déploient des actions de prévention.
Tout en considérant les contraintes budgétaires, les répondants prennent progressivement conscience que les actions de prévention ont un réel retour sur investissement :
Source :http://www.csp.fr/fr/etudes_barometres_CSP.htm
Les chiffres clés de la santé et du bien-être au travail
Malakoff Médéric a enquêté sur le bien être et la performance en entreprise. En effet, depuis 4 ans, ils ont lancé une enquête annuelle où 3500 salariés répondent à environ 60 questions. Les différents indicateurs de risque évalués étant la pénibilité, les problèmes organisationnels, l’hygiène de vie, le contexte social et l’état de santé. Ces analyses permettent de comprendre les facteurs de la santé des salariés, d’identifier les sujets importants et les populations les plus exposées aux risques.
Les tendances de 2012
- Le contexte de crise économique provoque une augmentation des restructurations => 1 salarié sur 3 était concerné par une réorganisation.
- Les dimensions organisationnelles et managériales se dégradent => 64 % des salariés déclarent avoir un travail haché, interrompu.
- La pénibilité physique a diminué, mais 48% des salariés estiment encore leur travail physiquement fatigant.
- Le risque nutrition est toujours aussi élevé mais on observe une diminution de consommation de tabac.
- L’engagement des salariés tend à diminuer => 13% des salariés font simplement de la présence
- Les collaborateurs attendent beaucoup de l’entreprise notamment en terme de reconnaissance au travail et sur les perspectives d’évolution.
Ci dessous un lien répertoriant les chiffres clés de 2011. Les chiffres de 2012 seront publiés d’ici peu sur le site internet :
http://www.malakoffmederic.com/entreprises/prevention/prevention/etudes-dossiers/index.jsp